C’était l’un des premiers grands événements BD de l’année 2021 en raison de la pandémie liée au COVID-19, le festival de Saint Malo faisait l’objet de bien des interrogations. Organisée bien en amont et dans l’incertitude d’une possible reprise du virus, cette édition 2021 qui s’est tenue du 29 octobre au 1er novembre fut différente des précédentes, mais elle a été, de notre point de vue, une réussite. Le public a également été nombreux : pas moins de 40 000 visiteurs y ont fait escale sur les quatre jours.
Contraints de maîtriser un flux de visiteurs raisonnable, les organisateurs ont joué cette année la carte de l’éclatement géographique : le Palais du Grand Large, qui accueillait généralement une bonne partie des expositions, n’en a cette année hébergé que trois. La première d’entre elle, du moins dans l’ordre de la visite des lieux, était consacrée à la revue rennaise La Vilaine. Ce collectif, qui a sorti son troisième numéro, a eu les honneurs d’un parcours plutôt varié où l’on s’encanailler parmi les planches de Nicoby, Lomig, Fabien Grolleau ou Zanzim, pour n’en citer que quelques-uns, dans une superbe scénographie.
Un peu plus loin, c’était une partie du travail de la très médiatique Pénélope Bagieu qui était présenté aux visiteurs du festival, l’accent étant mis sur sa série Les Culottées, puis celui de l’époustouflant Frédéric Pillot et son univers jeunesse.
A quelques encâblures du lieu principal, la Tour Bidouane accueillait quant à elle, et sur trois niveaux, une belle présentation des planches, dessins originaux et matériel de recherche de Patrick Prugne pour ses Sagas indiennes, tandis que la série jeunesse Les Spectaculaires se trouvait à la médiathèque La Passerelle jusqu’au 21 novembre.
Dans le Saint Malo intra-muros, Emmanuel Reuzé avait investi les places des Frères Lamennais et Gasnier Duparc pour des expos en plein air (et donc accessibles à tous, et ce jusqu’au 21 novembre).
Outre ces expositions, quelques rencontres (et peut-être un peu moins que les précédentes années) ont l’occasion d’en apprendre davantage sur les tenants et les aboutissants du travail des auteurs, et même de bénéficier des regards croisés de Pascal Rabaté et Patrice Leconte sur leur travail respectif en tant que réalisateurs.



