Avec La Dernière Maison juste avant la forêt, Loisel lâche les monstres le 19 novembre

Publié le mardi 28 octobre par Lino Topo. Mis à jour le 28 octobre à 17h34.

Dix ans après son dernier Mickey, Régis Loisel sort de sa tanière graphique pour nous livrer une nouvelle pépite, aussi drôle que dérangeante : ’’La Dernière Maison juste avant la forêt’’. Un grand récit, foutraque et jubilatoire, coscénarisé avec son vieux complice Jean-Blaise Djian. En librairie le 19 novembre, chez Rue de Sèvres. Préparez-vous : ça pique, ça mord, et ça se lit d’une traite.

Un vaudeville vaudou à la lisière du réel

Bienvenue chez Yvette, redoutable sorcière de salon, qui vit entourée d’un colonel transformé en tronc (son mari, charmant), d’un fils affreusement laid mais convaincu de sa beauté (Pierrot), de créatures ratées aux allures de monstres domestiques, et de plantes carnivores un peu trop affectueuses. Le tout dans une grande maison aux abords d’une forêt — la dernière avant l’inconnu. Tout ce petit monde s’agite pour l’anniversaire du colonel. En guise de cadeau ? Une prostituée : Mimi, sosie parfait du mannequin dont Pierrot est follement épris…

Du grotesque assumé, du noir burlesque et de la tendresse en embuscade

Avec ’’La Dernière Maison…’’, Loisel retrouve l’énergie brute et l’humour noir de ses débuts. Dessin lâché, hachures jubilatoires, bestiaire fou, dialogues savoureux… Il évoque volontiers les influences de ’’Mad’’, de Cocteau, et ses amours graphiques d’antan. L’album se lit comme un conte cruel, avec ce goût pour le décalage, le loufoque, et un regard acide sur la famille, le désir, et les fantômes du colonialisme.

Un album dense et généreux

Cartonné, 168 pages, grand format (250 x 340 mm), prix public de 35 € — cet ouvrage s’adresse aux ados comme aux adultes, à ceux qui aiment les récits déjantés, aux lecteurs qui n’ont pas peur du bizarre. Une BD de caractère, comme on n’en fait pas tous les jours.

Alors notez la date : 19 novembre. Ce jour-là, Régis Loisel ne vous invite pas à entrer dans une maison, mais à plonger dans un univers. Et une fois la porte refermée… vous ne ressortirez pas tout à fait indemne.

Bande-annonce

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Dernière maison juste avant la forêt (La)
Dessinateur: Régis Loisel
Coloriste: Bruno Tatti
Pierrot, victime d’un sort vaudou jeté par sa mère, Yvette, se pense irrésistible. Pourtant son physique est terriblement disgracieux. Cette (…)
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Cités dans cet article
Dernière maison juste avant la forêt (La) Jean-Blaise Djian Régis Loisel
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