
The Elementals : Les super-héros ont-ils une vie sexuelle ?
Elementals est un comics book créé par Bill Willingham (scénario et dessins) en 1983 dans Justice Machine Annual 1 publié par un tout petit éditeur américian nommé Texas Comics. A l’origine, cette équipe de super-héros est composée de Morningstar, Vortex, Fathom et Monolith, quatre personnages symbolisant respectivement le feu, l’eau, l’air et la terre. Leur ennemi déclaré est un sorcier multi-centenaire nommé Lord Saker qui a conçu Shadowspear, une machine destinée à asseoir sa suprématie sur le monde. Un article assez synthétique en anglais est disponible en anglais sur Wikipedia et une description détaillée et illustrée des premiers épisodes est en français sur Buzz Comics.
Une idée de départ assez banale, mais l’originalité du titre n’est pas là. Une fois la série rachetée en 1990 par l’éditeur Comico qui la publiait depuis 1984, Elementals est confié à d’autres auteurs, qui produiront plusieurs one-shots et mini-séries dont celui nommé Sex Special qui justifie que nous parlions de cette série.
Le principe de la mini-série en quatre numéros Sex Special est assez simple : les super-héros sont des êtres de chair et de sang. Ils possèdent donc des sentiments et des pulsions, notamment sexuelles. Il serait donc légitime de les représenter dans ce type d’activités. Sex Special n’est donc pas un comics érotique destiné à un lectorat spécialisé ou une parodie à caractère sexuel comme le sont les eight pagers, mais bel et bien une tentative d’explorer différemment le comics super-héros.
Malheureusement, cette bonne idée sur le papier, ce souffle d’air frais (si j’ose écrire !) dans le monde des comics tombe à plat. La première livraison de cette série reste certe honorable, avec même une courte histoire de Bill Willingham lui-même, sans cependant révolutionner le genre. Mais le pire est à venir. Au fil des trois numéros suivants se succèderont scénarios indigents et graphismes bâclés sur de courtes histories complètes, pour parvenir à un superbe gâchis dont la bande dessinée en tant que genre ne sort pas grandie.



