Pour faire régner l’ordre et la paix dans la galaxie, désormais colonisée par la terre, on a pensé à faire appel aux "mounties", la police montée canadienne. Après tout, les grands espaces, ça les connait...
Mais même au sein de ce très respectable corps, on trouve des planqués. A force de glander au département "gestion des ballons de plage", Marcus et Gordon ont fini par se faire repérer. Pour eux, l’aventure démarre, et elle ne sera pas de tout repos !
- Marcus Brodie, brun, boule de nerf, râleur de première, veut bien accomplir ses missions s’il n’y a vraiment aucune autre possibilité qu’on lui fiche la paix. bête noire du "chef", qui est résolu à lui en faire baver pour lui inculquer les valeurs de courage, de dévouement etc... des mounties.
- Gordon Mac Pherson, grand gars blond, discipliné sans enthousiasme, capable de raisonnements pertinents sans briller par son intelligence, peut parfois faire preuve d’une belle témérité. Un tire au flanc, mais rien n’est perdu.
Un beau jour, ces deux là se font expulser du bureau où ils glandouillaient gentiment et expédiés en mission sans comprendre ce qui leur arrive. Expédiés, c’est le terme, car on les charge d’acheminer le courrier sur la planète Gulla-Gong. Qu’est-il advenu des précédents messagers ? mystère, ils n’ont plus donné signe de vie. Bien vite, les deux copains vont devoir organiser une véritable expédition qui mettra leurs vies même en péril et lorsqu’enfin, chanceux et heureux, ils penseront toucher au but, ils leur restera à découvrir..."la surprise du chef" !
Space Mounties fait partie des premières séries publiées dans la collection "troisième degré" des Editions du Lombard, et il en porte haut les couleurs : l’humour est savoureux, un brin décalé, original
Deux tomes sont parus à ce jour :
1 - les mondes stochastiques (2001)
2 - le vieil homme et l’espace (2002)
Les auteurs se sont visiblement amusés à donner naissance à leurs héros et à les plonger dans des situations décapantes et délirantes.
Truffées de clin d’oeil, chers à Pierre Veys, scénariste, entre autres, de "Baker Street", dynamisées par le dessin de Guilhem, les planches sont vite dévorées.
On peut être dérouté par le découpage du tome 1 en plusieurs histoires (apparemment) sans lien entre elles, et par sa fin ... surprenante. Personnellement, j’ai apprécié de retrouver un album où l’intrigue n’est pas nécessairement linéaire. ce n’est pas si fréquent.
Le ton de la série est frais, léger et drôle.
Grâce aux mounties, un vent nouveau souffle sur l’espace B.D.



