Sandawe se dévoile

Lancé le 10 novembre dernier, le site du projet Sandawe a opéré hier une mue plutôt spectaculaire, en passant de l’état de plaquette de présentation à celui d’un site parfaitement fonctionnel.

Transposant à la bande dessinée le principe du crowdfunding qui a fait le succès de My Major Compagny dans le domaine musical, Sandawe se propose donc de mettre en relation les « édinautes », à la fois lecteurs et investisseurs potentiels, avec différents projets de bandes dessinées. Pour le lecteur, l’intérêt est multiple : il pourra prendre connaissance des prémisses d’un album en devenir (les six dossiers actuellement en ligne proposent chacun une bande annonce, quelques visuels non définitifs et une présentation du projet), voter pour ceux qui auront retenu son attention et même soutenir financièrement les projets qu’il jugera les plus intéressants.
C’est d’ailleurs sur ce dernier point que Sandawe est une réelle innovation, en permettant à tout un chacun de devenir éditeur, ou du moins d’investir financièrement dans un projet éditorial. En effet, avec une mise de fond équivalente au prix d’un album standard [1], les « édinautes » pourront marquer leur désir de voir éditer un album précis, tout en étant intéressés aux éventuels bénéfices.
Même si le concept est novateur et semble bien ficelé, seule la réaction des internautes décidera de son succès. Seront-ils prêts à privilégier les projets les plus ambitieux sur le plan artistique ou tenteront-ils plutôt de rentabiliser leurs investissements en misant sur les albums plus commerciaux ? Le premier filtrage des projets, opéré par Patrick Pinchart [2], jouera un rôle primordial dans la réussite de cette entreprise.
[1] Chaque part d’investissement dans un projet a une valeur de 10 euros, et le nombre de part à atteindre pour qu’un projet soit lancé varie pour le moment entre 4 400 et 5 700 selon le projet.
[2] Initiateur du projet et Directeur Editorial de Sandawe, Patrick Pinchart a notamment été rédacteur en chef de l’hebdomadaire Spirou et fondateur du site Actuabd.




- - 17457 séries
- - 29786 oneshots
- - 1783 périodiques et revues
- - 33075 auteurs
- - 2551 éditeurs
Sandawe parait une idée séduisante, mais il faudrait peut-être en savoir plus sur la notion de "parts". Si, sur leur site, les concepteurs en disaient un peu plus sur le caractère juridique de ces "parts", cela rassurerait certainement pas mal d’investisseurs potentiels. En d’autres termes, on nous présente les bons côtés mais quels sont les risques en cas de perte ou de faillite de la société d’édition ?