Sylvie Uderzo s’adresse aux lecteurs d’Astérix

Dans un texte publié dans l’hebdomadaire Le Monde du 15 janvier et disponible ici, Sylvie Uderzo, fille du créateur d’Astérix entre en résistance contre les envahisseurs. Elle considère que l’arrivée majoritaire du groupe Hachette Livres dans le capital des éditions Albert René (nous en parlions là) est tout ce qu’il [Albert Uderzo] m’avait toujours enseigné de ne pas faire.
Dénonçant dans ce texte les manipulations d’une poignée de conseillers de l’ombre, rôdant autour des artistes pour saisir l’opportunité de "se servir" avant qu’il ne soit trop tard, Sylvie Uderzo y rappelle également ce qui fut son rôle durant vingt ans au sein des éditions Albert René, créées en 1977, juste après la disparition de René Goscinny. Une mission brutalement interrompue il y a dix-huit mois par Albert Uderzo lui-même, donnant congé à sa fille.
Dans un climat de querelle familiale, c’est pourtant l’oeuvre elle-même qui est en jeu ; le petit gaulois malicieux et débrouillard créé par le tandem Goscinny/Uderzo doit-il survivre à ses créateurs ? Tandis qu’Albert Uderzo, tout comme Hergé d’ailleurs, a longtemps proclamé que la série s’arrêterait à sa mort, il a fait volte-face ces derniers jours, en annonçant autoriser la poursuite des aventures de son personnage.
Albert Uderzo, respectable octogénaire, serait-il manipulé par les hommes de l’industrie et de la finance comme le pense sa fille ? Elle est en tout cas bien décidée à ne pas en rester là.



