Aimez-vous Brahms ? Euh ! Pimpf ?

PIMPF ? est à la fois un site internet et un fanzine de bandes dessinées, tous deux dédiés aux Petits Formats (PF), genre précurseur de la bd moderne malheureusement à l’écart aujourd’hui.

Le site, je ne vous en ferais pas un dessin ! Il suffit juste d’aller le voir et de vous en rendre compte par vous-mêmes. Ya plein de choses à compulser, lécher, lire, acheter et se régaler des yeux, scrogneugneu.

Le Mag, lui, est une émanation du site bien qu’il contienne beaucoup de choses inédites. La diversité des articles permet de toucher une population assez vaste ou chacun y trouve son compte avec un sommaire riche et varié, des illustrations nombreuses et des chroniques de qualité.

Or PIMPF ? explore parfois quelques pièces à la limite du PF mais qui concernent bien sûr la BD populaire.

C’est le cas par exemple du dernier Mag qui vient de sortir et qui est encore tout chaud de la bonne chaleur bienfaisante et rassurante des rotatives de fanzines. C’est déjà le N°8.

Mon Dieu, comme le temps passe. Déjà le 8 ? Il faudrait que je vous en parle de temps à autre, c’est à dire à chaque parution, d’autant plus que j’y suis parfois dedans. Par exemple, dans les 7 premiers numéros j’ai écrit des choses sur les petits Miquets (là pour le 8 je me repose).

Oui, va falloir que j’y pense.

Pour en revenir à notre numéro en cours, faisons un tour d’horizon de ce qu’il y a dedans (j’aime bien les tours d’horizon, vous

avez dû le remarquer).

Donc, déjà, sur la couverture, on voit que le titre, ce trimestre, est consacré à PIF GADGET principalement. PIF, ça doit rappeler des souvenirs à certains d’entre vous, non ?

La couv, donc, est dessinée par Nathaniel Legendre et mise en couleur par Jean-Marie Minguez (drôle de nom, Nathaniel. Ca fait Bible. Mais c’est peut-être fait exprès parce qu’on parle de PIF ? Allez savoir. C’est des érudits dans l’équipe. Des fois ya plein de sous-entendus compliqués, mais bon).

Pas mal du tout la couv, d’ailleurs, elle reprend plein de personnages du magazine dont Pif le cabot et Hercule le minou au sparadrap. Elle est attrayante avec de belles couleurs agréables qui accrochent nos petits yeux fragiles et nous les remplissent de joie et de bonne humeur (vitrée et aqueuse).

Même le logo du titre de la revue ressemble à celui de feu PIF (qui va peut-être renaître d’ailleurs, paraît-il) nous indiquant par-là que nous allons plonger dans l’univers VAILLANT.

En ouvrant mon petit fanzine, on commence par un édito, le sommaire et des petits dessins humoristiques de Guy Dedecker, un dessineux belge qui hante la Mag.

Après quelques amuse-gueule de brèves nouvelles, on entre dans le vif du sujet avec 6 pages sur "La filière VAILLANT" de Dominik Vallet et Fabrice Castanet où l’on retrouve Cézard, Jean Ollivier, Lecureux, Michel Paul Giroud, Marcello et Gérald Forton pour en citer quelques-uns.

Puis 10 pages sur PIF PARADE COMIQUE 1ère série de Fabrice Castanet où sont exposés les héros (Pif bien sûr et son entourage, Placid & Muzo, Arthur le fantôme, La Pension Radicelle, Dicentim le Petit Franc etc...) et les auteurs (Arnal, Mas, Poirier...).

Dimberton nous fait l’honneur d’un entretien sur 6 pages recueilli par Fabrice Castanet où il raconte sa vie, comme sur un divan, en mangeant du chocolat (clin d’oeil à ceux qui ont lu CHARLIE MENSUEL).

Vient ensuite un topo sur les POCHES de chez VAILLANT (PIF POCHE, ARTHUR POCHE, GROUP GROUP POCHE, PLACID & MUZO POCHE et ainsi de suite POCHE...) de Mariano Alda.

Edmond Ripoll nous offre un petit port folio complété d’un entretien sur sa carrière et nous abordons alors un chouette topo sur le roman classique et la BD (Quentin Durward, Rouletabille, Ivanhoé...) de Daniel Baijot.

Est alors abordée la revue PEPITO de Fabrice Castenet avec sa série culte (Pépito bien sûr) mais aussi les autres séries que l’on trouvait dans ce titre (Baldo, Whisky & Gogo, Bingo Bongo, Fox le shériff, Séraphin le vagabond, et plein d’autres qui rappelleront des souvenirs à certains). Mais bien sûr l’éventail des bandes réalistes sera également passé en revue, dont la plus célèbre est "Le Cavalier Inconnu" du grand Marcello.

Le fanzine est ensuite complété par une rétrospective sur la bd de kiosque en Espagne de José Rosillo (pour ceux qui vont y aller cet été) et se termine brillamment par un topo de quelques grands noms de dessineux ayant déserté leur table à dessin (snif) comme Don Lawrence (resnif) de Franck Anger et Fabrice Castanet.

Voilà ce qu’on peut trouver dedans ce magazine. Tout ça pour 3,5 € (mais ça revient à 3€ si on s’abonne) avec 64 belles pages pleines de textes intelligents et d’images bien conçues pour reposer un peu nos avides petits yeux des textes intelligents précédemment cités.

En fait, la devise de PIMPF ? est :

PIMPF ? le magazine qui rend intelligent pour 3,5€

6€ les 2 numéros (pour être 2 fois plus intelligent).

Allez, tchao.