Un morceau de choix que cette dixième livraison du mensuel [dBD]. Actualité oblige, l’équipe rédactionnelle a rencontré Apollo (Ile Bourbon 1730, collection Shampooing - Delcourt, dessins de Lewis Tronheim), Charles Burns (Black Hole T1, Delcourt), Tonino Benacquista (Dieu n’a pas réponse à tout, mais Il est bien entouré, Dargaud, dessins de Nicolas Barral, Dany (Sur les traces de Dracula, Transylvania, Casterman, scénario de Yves H.), Diego Agrimbau et Gabriel Ippolitti (pour l’exposition qui leur est consacrée aux Utopiales de Nantes), et Laurent Le Bon, commissaire de l’exposition Hergé qui se tient au Centre Pompidou jusqu’au 19 décembre 2007.
Une bonne mise en bouche, avant un copieux dossier consacré à la trente-quatrième édition si controversée du festival d’Angoulême. Abordant sans hésiter les sujets qui fâchent comme le licenciement brutal de Jean-Marc Thévenet, alors Président du Festival, à l’issue de l’édition 2006, l’éclatement et la dispersion des différents lieux du festival dans la ville et sa périphérie, les conséquences de cet éclatement sur les relations déjà complexes entre les différentes parties prenantes (auteurs, éditeurs, sponsors, partenaires institutionnels, élus et commerçants), les différentes personnalités interviewées pour ce dossier (Francis Groux, pour le FIBD, Louis Delas, pour le Syndicat National de l’Edition ainsi que Casterman et Fluide Glacial, Claude de Saint Vincent, pour Dargaud - Dupuis - Lombard, Dominique Burdot, pour Glénat - Vents d’Ouest, Thierry Tinlot, en tant que rédacteur en chef aguerri, Emmanuel Proust, dirigeant la société d’édition portant son nom, Michel-Edouard Leclerc, en tant que sponsor, et Eric Gavoty, pour la Caisse d’Epargne) apportent un éclairage nouveau sur cette importante mutation du festival d’Angoulême.
C’est probablement pour cette raison, plus que pour la présence de la seconde partie des Yeux de Pandora (un album de Manara moins sulfureux que sa production habituelle à paraître chez Casterman), que [dBD] était introuvable dans les kiosques de la capitale charentaise dès le mercredi 24 janvier.



