Soudards et belles garces

Soudards, reîtres, et lansquenets, les fauves sont lâchés ! Face à ces monstres, la femme, la faible femme...Mais chez le maître milanais ce ne sont jamais les brutes épaisses qui triomphent... Jean-Louis Roux commente ce somptueux spectacle de la violence, du fantastique et de la sensualité

Le frêle et discret Toppi n’a jamais caché sa fascination légèrement horrifiée pour la chose militaire et la soldatesque. Gladiateurs, reîtres, samouraïs et mercenaires sont à la parade dans son oeuvre, harnachés, bardés d’armes, de haches et de sabres prêts à réduire en charpie leurs congénères. Chez le maître milanais tout est bon, tout fait sens et graphisme et pour rendre la monnaie de leur pièce à toutes ces brutes épaisses : la femme. La faible femme ? Ses créatures éthérées sont des dures à cuire et il est bien évident que le mâle n’aura pas le beau rôle. Derrière la virtuosité du trait toujours apparait le clin d’oeil ironique de Toppi. L’écrivain et poète Jean-Louis Roux commente en arrière-plan ce somptueux spectacle de la violence, du fantastique et de la sensualité.