Mère machine (La)

De la lourde Rustica à l’évanescente Fantômère, de l’inutile Auxilia à la populaire Discreta, La Mère Machine fait revivre pour le lecteur, à la manière d’un catalogue étayé de nombreuses planches techniques, les différents modèles qui constituent l’ouvre de Tulio Tosco. Il retrace également sa vie, celle d’un inventeur prolifique et méconnu, dont le chemin croise des militants anarchistes, une star de cinéma, d’obscurs fonctionnaires, des chanteurs de tango et des photographes de quartier. Entre histoire et fiction, entre document et rêverie, un véritable dialogue s’instaure entre la narration et les nombreuses illustrations, à la fois scientifiques et poétiques

L’univers de La Mère Machine puise ses références dans la littérature argentine : le monde apocryphe de Borges, le Buenos Aires des années 1930 et les inventions d’autodidacte de Roberto Arlt, les villages reculés de Antonio Di Benedetto. Empreinte d’une nostalgie qui ne perd jamais le sens de l’humour, La Mère Machine propose en filigrane une réflexion sur l’art et la création.