République des monstres (La)

John-John est perçu comme une teigne dans son école, mais on le craint car son pouvoir est destructeur et il se montre impitoyable. Ses parents sont morts, et perdu dans la douleur de ses drames personnels successifs, comment rester dans le droit chemin ? Pendant ce temps à Towerville, on parvient in extremis à maintenir Mme Mercure en vie, bien qu’elle n’ait désormais plus rien d’humain. Les Clandestins ont perdu leur chef en Felipe, et leur désorganisation n’a d’égal que leurs piètres moyens de résistance. Les élections sont proches. Miss Honolulu postule pour devenir maire de la ville, et par précaution, préfère éradiquer les Clandestins. Pour s’assurer la victoire, elle agit à la fois par voie démocratique, et par des actions plus souterraines et criminelles. L’opinion publique, elle, se laisse mener mollement.

Hervé Bourhis utilise avec verve la thématique du superhéros et de ses super-puissances pour proposer une réflexion imagée, rythmée, et pleine de dérision, sur la politique. Dénonçant la dérive d’une cité soumise aux seules lois de la rentabilité économique, il pointe les choix de Towerville. Celle-ci refuse de prendre en compte une partie de sa population, qu’elle estime être mal intégrée mais qui représente cependant une proportion grandissante de ses habitants. Les élections sont toutes proches. Les différents camps se mobilisent pour rejouer le ballet bien connu des voeux électoraux, de la mission publique, du dévouement civique.