Cheyennes (Les)

En septembre 1878, une bande de Cheyennes du Nord, décimée par la maladie et la faim, quitte sa réserve du « Territoire Indien » (l’actuel Oklahoma) pour regagner sa terre natale sur les rives de la Tongue (Montana), à 1 500 miles de distance (2 500 km). Cet exode des derniers Cheyennes est l’un des épisodes les plus héroïques de l’histoire de « l’Ouest Américain ».

272 Cheyennes, dont moins de la moitié d’adultes, parmi lesquels seulement 60 guerriers, quittent à marche forcée leur Réserve, pour rejoindre le campement de leur vieux chef Little Wolf (Petit Loup) et Dull Knife (Couteau Émoussé). Avec peu de chevaux (ils parcourent près de 112 km par jour, traînant les malades, les vieillards, les femmes et les enfants, défendant leurs maigres biens).

Ils ne veulent pas se battre, mais l’armée américaine les poursuit, chasse avec plus de 10 000 soldats et 1 000 civils pour se défendre, ils n’ont que quelques fusils et peu de munitions. Pendant plus de trois mois, ils se battent et fuient au jour le jour, ceux qui sont capturés sont enfermés à Fort Robinson.

De nombreux combats d’arrière-garde, menés par les guerriers cheyennes, ont permis la fuite, le froid, et la mort frappent durement n’altèrent en rien leur courage ni leur espérance...

Ils surmontent tous les obstacles et échappent à tous les pièges, mais beaucoup de ces vaillants guerriers trouvent la mort au Fort Robinson, où ils sont enfermés, ou lors de leur fuite sur les bords de la Tongue et de la Yellowstone River aux eaux glacées.