Sosuke Toka Bibliographie

Avec le succès de Ranking of Kings, Sosuke Toka réalise un rêve vieux de 20 ans.
Élevé dans une famille où les mangas étaient mal vus, il décide pourtant à la fin du lycée d’entrer dans une école spécialisée et de tenter sa chance auprès des éditeurs. Il veut suivre les traces de ses auteurs préférés, Akira Toriyama (Dragon Ball) ou encore Fujiko F. Fujio (Doraemon). Malheureusement, ses œuvres ne sont retenues nulle part. Il s’essaie alors au livre illustré et remporte un concours, mais l’éditeur fait faillite… C’est l’impasse.
Pour vivre, il travaille en agence pendant des années. Cette expérience lui permet de s’adapter aux outils numériques et surtout de changer de point de vue pour répondre aux besoins des clients. Il acquiert une capacité vitale pour sa future carrière de mangaka : se mettre à la place du lecteur.
En réalité, Sosuke Toka n’a jamais complètement abandonné son rêve. Tout en travaillant, il crée un blog sur lequel il poste des illustrations chaque jour. Après des années d’incertitude, il saute le pas en 2016, à 41 ans : il démissionne pour se consacrer à la création à plein temps ! Tout en vivant de ses économies, il se donne un an pour réussir à percer.
Les débuts sont difficiles : pendant plus d’un an, malgré des mises à jour hebdomadaires, il peine à se faire remarquer. Il ne cesse pourtant d’y croire, et ses efforts portent enfin leurs fruits quand sa série est sélectionnée en 2018 pour le prestigieux prix “Tsugi ni kuru manga (catégorie web)”. L’auteur ne gagne pas, mais le succès est au rendez-vous : du jour au lendemain, le manga atteint 15 millions de lecteurs en ligne, et les offres de publication affluent ! Bojji et Ombre ont conquis le cœur des Japonais, qui se ruent ensuite sur la version papier sortie l’année suivante. L’adaptation anime annoncée en 2021 confirme ce succès.
Le parcours de cet auteur est tellement étonnant qu’il en a fait un manga… Le thème du courage est central dans l’œuvre de Sosuke Toka, non seulement parce qu’il répond aux désirs des lecteurs, mais aussi parce qu’il fait référence à son propre parcours. Abandonner un cadre stable à plus de 40 ans pour se jeter dans l’inconnu sans savoir où l’on va atterrir demande en effet bien du courage !