Journal d’Oaxaca

En juillet 2006, pour pouvoir terminer tranquillement Arrête d’oublier de te souvenir, Peter Kuper décide de s’installer au Mexique, dans la ville d’Oaxaca (prononcer Oháka). Parti de New York pour fuir les polémiques autour de l’Iraq, Kuper se retrouve au cour des affrontements entre la police et l’APPO (Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca) dans ce que l’on appellera plus tard La révolte d’Oaxaca. Il commence à consigner, dans des courriers électroniques qu’il envoie à ses amis, les faits qui mettent à feu et à sang la ville mexicaine, pour rassurer ses proches mais aussi en réaction aux mensonges et approximations des médias qui couvrent la révolte. Ses mails font le tour du monde et font apparaître la féroce politique répressive du gouvernement mexicain. Carnet de croquis à la main et appareil photo en bandoulière, Kuper parcourt les rues d’Oaxaca, dessine les barricades et les charges de la police mais s’attarde aussi sur la beauté d’un visage, pour satisfaire sa nécessité "d’illustrer les moments obscurs d’Oaxaca et d’en capturer en même temps la lumière"

Entre carnet de voyage et reportage dessiné, Journal d’Oaxaca démontre une fois de plus le talent de Peter Kuper, observateur attentif de la vie qui l’entoure et chroniqueur engagé du monde contemporain.