Fille de Mendel (La)

Gusta Lemelman est née en 1922 à Germakivka, une petite ville polonaise où vivait une importante communauté juive. Près de 70 ans plus tard, elle décide de faire le récit à son fils Martin des terribles événements qui se déroulèrent pendant la seconde guerre mondiale. A l’issue de la guerre, Gusta sera l’une des rares survivantes de sa famille, après s’être terrée pendant 18 mois dans un trou creusé dans la forêt. Peu de temps après le décès de sa mère, Martin, qui est illustrateur de livres pour enfants - décide de retranscrire cette histoire en intégrant illustrations, photos et documents d’époque. Le résultat est ce récit émouvant et authentique, où la voix de la mère et les illustrations du fils se combinent pour créer une oeuvre intensément personnelle mais a porté universelle

Préface de Serge Klarsfeld. Traduction et postface de Isabelle Rozenbaumas. "Quelle oeuvre poignante que ce livre où le dessin fusionne si parfaitement avec le texte (...). L’histoire de la fille de Mendel, c’est l’histoire d’une famille juive de cette Europe de l’Est aux frontières mouvantes, oscillant entre la Pologne, l’Union Soviétique et l’Ukraine. C’est aussi l’histoire de bien d’autres familles juives totalement ou partiellement détruites pendant la Shoah." Serge Klarsfeld

Il existe un nombre très important de récits des massacres dans les shtetl (petit villages juifs d’Europe de l’est d’avant-guerre) en littérature générale, mais ce thème est rarement abordé en bande dessinée. La Fille de Mendel est complémentaire du Maus de Art Spiegelman qui traitait plus spécifiquement des camps et de Seules contre tous de Miriam Katin, car c’est la première fois que le quotidien du shtetl est traité en bande dessinée.