Copi Bibliographie

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Naissance et jeunesse

Copi, de son vrai nom Raúl Damonte Botana, est né le 20 novembre 1939 à Buenos Aires, en Argentine, dans une famille aisée et intellectuelle. Son père était un homme politique et journaliste influent, tandis que sa mère appartenait à une famille d’artistes. Très jeune, il s’intéresse aux arts et se passionne pour le dessin et l’écriture. En raison de l’exil politique de sa famille après la montée du péronisme, Copi passe une partie de son adolescence en Uruguay avant de s’installer définitivement à Paris en 1962.

Carrière artistique

C’est à Paris que Copi se fait connaître grâce à ses talents de dessinateur et scénariste. Il débute dans la presse en publiant des dessins humoristiques. Sa création la plus célèbre est La Femme assise, une série de bandes dessinées caractérisée par son humour absurde et surréaliste, qui paraît dans plusieurs journaux français, notamment Le Nouvel Observateur, à partir des années 1960. La Femme assise est emblématique du style unique de Copi : des dessins minimalistes accompagnés d’un dialogue souvent grinçant.

Parallèlement à son travail de dessinateur, Copi s’impose comme un écrivain et dramaturge majeur. Ses pièces de théâtre incluent des œuvres marquantes telles que L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer (1971), Eva Perón (1970) et Le Frigo (1983). Ces pièces, souvent provocantes et avant-gardistes, explorent des thèmes comme l’identité sexuelle, la marginalité et les rapports de pouvoir, le tout dans un mélange d’humour noir et d’absurde.

Œuvres majeures

Parmi ses œuvres les plus notables figurent donc :
- La Femme assise, qui reste son œuvre graphique la plus connue ;
- Les pièces de théâtre L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer, Eva Perón et Le Frigo, qui ont marqué le théâtre contemporain ;
- Ses romans tels que L’Uruguayen (1972), où il mêle autofiction et exploration littéraire de l’absurde.

Influences et collaborations

Copi a été fortement influencé par les mouvements artistiques avant-gardistes, notamment le surréalisme. Ses œuvres reflètent également une influence du théâtre de l’absurde, dans la lignée d’auteurs comme Eugène Ionesco ou Samuel Beckett. Il a aussi été marqué par ses racines sud-américaines, comme le montre souvent son humour grinçant et ses références politiques.

En tant qu’artiste multidisciplinaire évoluant dans le Paris des années 60-70, Copi collabore avec plusieurs figures majeures du milieu artistique parisien. Il entretient des liens avec des artistes comme Roland Topor ou Fernando Arrabal, membres du mouvement Panique. Avec eux, il partage un goût pour l’humour décalé et les formes artistiques subversives.

Fin de vie

Copi meurt prématurément du sida à Paris le 14 décembre 1987. Malgré sa disparition précoce, son œuvre continue d’influencer les artistes contemporains grâce à son caractère unique, mêlant provocation, créativité débordante et réflexion sur les normes sociales.