Allez le PSG !

Quatorze ans après son dernier sacre, le PSG obtient enfin un nouveau titre de champion de France, le troisième de sa jeune histoire. La meilleure équipe, celle qui compte dans ses rangs les joueurs les plus talentueux, recrutés à coups de millions d’euros à chaque marché des transferts successifs, devance largement l’OM et l’OL. Le PSG domine la Ligue 1 et les statistiques parlent pour lui dans tous les domaines. Pourtant, la saison parisienne ne ressemble pas à un long fleuve tranquille. La traditionnelle crise automnale sévit, à la surprise générale cette fois, sous la forme de trois défaites inattendues en cinq journées. Certains joueurs donnent l’impression de choisir leur match. À la trêve, le PSG n’a pas créé d’écart. Son édifice exhibe parfois quelques fissures et son jeu collectif ne séduit pas. Le spectacle est rare... Mais à la reprise du Championnat, la mécanique ne se grippe plus qu’épisodiquement comme en Coupe de France face à Evian-Thonon-Gaillard. Le PSG distance impitoyablement, froidement estiment certains, ses rivaux en Ligue 1, avec une redoutable efficacité dans les zones de vérité. La machine à contrer zlatanise ses rivaux. L’épopée en Ligue des champions (10 matchs, une seule défaite) qui se termine glorieusement face à Barcelone, malgré l’élimination, renforce dans le monde entier l’image d’un PSG prêt à concurrencer les grands d’Europe. Une aubaine pour le Qatar, si féru de sa propre image. Un PSG en mutation, dont la force impressionne et qui se résume en deux mots : Dream Team, un label accolé à la fantastique équipe de basket des États-Unis lors des JO 1992 à Barcelone. C’est avec cette idée (faire rêver les fans du PSG et plus largement la France du football, avec une équipe spectaculaire composée de stars) que Leonardo avait attiré Ibrahimovic dans la capitale. Dream Team. Comme la promesse d’un rêve éveillé