Upskirt

Totoze et Nunusse (deux personnages qui ressemblent curieusement à leurs auteurs) vont tenter, malgré eux, d’échapper à l’inertie du monde qui les entoure en se sortant les doigts du cul dans l’espoir de devenir multimillionnaires. Pendant ce temps, à l’autre bout du monde, Jay s’embarque dans un voyage au bout de lui-même, à peindre nu dans des prairies désolées, à bronzer sur des pétroliers, à faire le tour du monde un anorak sur les épaules, avec cette chance qui sourit aux coeurs purs. La moue enjouée, la houppelande à l’air (comme Tintin), Jay vole de surprise en surprise et ne cesse de croiser la route de personnes bienveillantes, comme autant de fées penchées sur son berceau. Ou plutôt, son anorak, parce qu’entre l’Islande et le pont du bateau, ça caille ! Si Jay rencontre les Art directrices les plus cute du moment sous les tropiques ou dans l’avion et se noie dans leurs grands yeux bleus, Totoze et Nunusse enchaînent les plans loose et les galères de la hype parisienne, tentant (cette fois-ci avec moins de succès) de percer dans le monde de l’AAArt CCComteporain (avec plein de majuscules). Entre Tintin et Crumb, Joe Matt et Snoopy, Rocky Balboa et Al Bundy, Homer Simpson et Wolinski, Upskirt est une chronique absurde, une tranche de vie version salami, une épopée candide, un rêve un peu doux et très acide bref, une drôle d’aventure qui ressemble bigrement à notre vie... mais en fait, non.