Sous la peau du loup

Un livre de rêves. Par la magie de l’encre de chine, Choi Juhyun explore son univers onirique. Traces de mémoire, récits à la logique erratique, lacunaires : inutile de chercher la clé de ces songes, ce que le rêve permet, c’est d’abord une grande liberté dans la narration. Quelques éléments prégnants cependant dans cet ensemble de « nouvelles » dessinées : le pays d’origine d’abord, la Corée, présente à la fois à travers sa culture, sa mythologie et son histoire. Un pays déchiré, qui, officiellement, n’est toujours pas en paix : beaucoup de soldats, de militaires traversent ces récits, présences plus ou moins oppressantes, mais presque familières. Les histoires intimes, des histoires de jeunes filles, se nouent de manière étrange avec des questions d’ordre politique et guerrier. D’autres éléments fantasmatiques interviennent aussi, notamment les animaux, loups, serpent, papillons, rats, singes. Un théâtre de l’inconscient fascinant et déroutant, qui oscille entre violence et poésie.