New Wanted

Une ville orthonormée, au petit matin. Amérique nord. Réveil, métro. La vie des gens, la rue, l’ouverture des bureaux, sur fond de grisaille quadrillée. Parmi la foule, un homme prend la tangente. Police. Course-poursuite. L’homme est pourtant l’un des plus insignifiants de la ville. Un homme-sandwich. Mais justement. La pancarte qu’il arbore, et dont il semble ne pas vouloir se défaire, fait aussi de lui l’homme le plus remarquable. New . Voilà ce qu’il annonce. Le nouveau. Rien moins. Ligne claire, minimalisme, géométrie, inventions formelles, jeu de lignes, nouvelle narration, il y a bien des choses à dire, sans doute, de New Wanted. La vérité c’est que c’est l’irruption du boogie-woogie dans la peinture de Mondrian, c’est Hitchcock qui ferait courir James Stewart directement dans des décors de Saul Bass.