Bureau et Cie

Dans les couloirs de l’entreprise revisitée par Chimulus, il y a toujours un pot au 4ème ou au 6ème. Les salariés victimes du décalage horaire entre leur bureau et celui du patron, partent deux heures plus tôt ; on joue à chat dans les couloirs, quand on ne s’attendrit pas sur la mort du petit photocopieur, étouffé dans son sommeil... Et puis il y a Bernard, observateur impitoyable des moeurs de la tribu bureau et Cie , spécialiste de la grève du zèle, qui affiche avec une impassible insolence ses vingt années de carrière dans la boîte . Son manque d’ambition n’a d’égal que le regard acéré de ses yeux de myope et ses commentaires sont à la hauteur du vide et de l’absurdité qu’il brasse et embrasse avec autosatisfaction. Mais Bernard, on l’aime bien, avec sa petite moustache et son assurance végétale... Et puis il a un air familier et l’entreprise dans laquelle il sévit ne nous est pas tout à fait étrangère.