
Dame de Dubaï (La) Critique de Thomas Clément
C’est en 2020 que Chamza sauve peut-être la vie de Lindsay, une jeune londonienne qui risquait d’être emportée par un mouvement de foule lors d’une manifestation. Un hasard, à n’en pas douter, puisque la dame de Dubaï, l’une des plus riches femmes du monde, n’aurait jamais dû croiser le chemin de la petite anglaise. Et pourtant, Chamza semble se lier d’amitié avec Lindsay, qui elle-même nourrit des sentiments plus troubles pour son amie.
Petit à petit, les deux femmes vont apprendre à se connaître, de parties de shopping à l’autre bout du monde (les transports sub-orbitaux sont bien pratiques !) en soirées mondaines très jet-set. La vie de Chamza semble bien peu compliquée, mais sous les frivolités se cache pourtant un bien étrange secret concernant l’origine de sa fortune. Une fortune qui pourrait bien trouver sa raison d’être dans les attentats du 11 septembre 2001. C’est en tout cas ce que pensent les services secrets américains qui pourchassent la dame de Dubaï.
Voici à nouveau réunis Thierry Smolderen et Dominique Bertail, après les deux tomes de l’Enfer des Pelgram. Œuvrant cette fois-ci dans le registre de l’espionnage d’anticipation, le duo met méthodiquement en place dans ce premier tome un grand nombre de questions. Il y a bien quelques séquences d’action mouvementées, mais l’ensemble donne pourtant une impression plus statique que dynamique.
Serait-ce une manière de prendre un bon départ ? En tout cas, ce premier volume, riche en interrogations, aux personnages travaillés et au background riche et fourni, laisse présager une série prometteuse.