Petit Christian (Le) 2 Critique de Thomas Clément

Dix ans qu’on l’attendait, ce second tome ! Dans le premier volume, paru en 1998 donc, Blutch relatait sa vision personnelle de son enfance, peuplée de Playmobil, d’ours en peluche, de cowboys et d’indiens. Voici qu’à présent, il s’intéresse à l’Amour sous les traits de Catie Borie, une fillette rencontrée sur la plage l’été précédent son entrée en classe de sixième.

Il n’y a pas à dire, Blutch excelle dans la représentation du non dit, ce décalage entre l’apparent détachement du garçonnet de dix ans et ses pensées profondes ! Si les lecteurs du premier tome savent déjà avec quels délices ils se plongeront dans cette nouvelle lecture, que pouvons nous dire aux autres pour les convaincre de se laisser tenter ? La sélection de cet album dans la liste des Essentiels 2008 du prochain festival d’Angoulême les laissera probablement de marbre. La prépublication d’une grande partie des chapitres dans Charlie Hebdo cet été n’y changera rien. Non, l’argument le plus convaincant est encore de les laisser feuilleter ce second opus consacré au petit Christian !