Bravo les brothers
Oneshot

Bravo les brothers Critique de Capitaine Carotte

Parution: 6 avril 2012
2 éditions recensées
Qu’offrir à Fantasio pour son anniversaire ? Gaston a trouvé une réponse à la hauteur de son légendaire talent pour créer des catastrophes : il lui a dégoté un trio de singes savants ! De quoi rendre mémorable cette rencontre rare entre l’univers (…)

Après le Schtroumpfissime l’été dernier, les éditions Dupuis continuent leur travail de mémoire et d’instruction sur les (très) grandes oeuvres de leur catalogue, en s’attaquant au monstre sacré : André Franquin. Si beaucoup de lecteurs considèrent QRN sur Bretzelburg ou Panade à Champignac comme les meilleurs histoires de Spirou et Fantasio du maître, celui-ci considérait lui "Bravo les brothers" comme son épisode favori. C’est donc celui-ci qui a été choisi pour ce bel ouvrage.

L’histoire étant assez courte (22 planches), il a fallu gonfler un peu artificiellement l’album, et on se retrouve avec deux fois les mêmes planches : une première version, recolorisée et remasterisée par Frédéric Jannin et Isabelle Franquin (la fille d’André), qui n’apporte pas forcément grand chose par rapport à la version classique. La deuxième fournée s’avère beaucoup plus intéressante : on découvre les fac-similés des planches originales commentées planche à planche par Serge Honorez et José-Louis Bocquet. Si on en apprend pas forcément beaucoup sur la technique "pure" de dessin de l’auteur, ces commentaires sont très riches d’instruction sur l’environnement qui a généré cette histoire, sur l’historique des différents personnages de Spirou mais aussi de Gaston Lagaffe, qui font partie intégrante de cette aventure.

Comme toute édition augmentée digne de ce nom, vous trouverez en bonus moultes dessins inédits en album et quelques crayonnés.
Histoire la plus poilante du groom, cet album commenté de "Bravo les brothers" est indispensable vu son faible prix (24 euros, 90 pages, dos rond) pour tous ceux qui s’intéressent au neuvième art pas que dans la lecture d’albums, mais dans son histoire et ses grands maîtres.

Par Capitaine Carotte.