
Dieu a les boules 1 Critique de Thomas Clément
Ne fantasmez plus sur un barbu sans âge, sensé respirer la sagesse et la compréhension ! Dieu est une femme, jolie de surcroît, et sa principale distraction consiste à profiter de son omnipotence pour dézinguer les êtres humains, trop nombreux à son goût. Maîtrisant les probabilités comme nul autre, elle semble contrôler son univers, jusqu’à ce qu’un petit grain de sable perturbe complètement la situation et bouleverse totalement les rapports de force.
Aux confins de la réalité, Steven Lejeune semble se régaler avec son Dieu féminisé, fumant ses joints sous le soleil tahitien et jouissant sans entrave de sa puissance. Avec sa mise en page inventive et son découpage tiré au cordeau, n’hésitant pas à reprendre une séquence déjà lue mais du point de vue d’un autre personnage, introduisant des moustiques mystiques ou un rat déjanté, il nous propose avec Dieu a les boules une petite leçon philosophique et souriante qui enchantera les amateurs dont nous faisons partie.