
Turkey Comix (Revue)
Les numéros du périodique Turkey Comix (Revue)
Les parutions sont classées par ordre croissant suivant leur numérotation, lorsqu'elle est connue. Les titres non numérotés, ou dont la numérotation est inconnue, sont en début de liste.
Un an après avoir reçu le prix de la bande dessinée alternative au festival d’Angoulême, Turkey Comix revient dans un numéro encore plus exigeant et généreux.
En effet, deux travaux axés sur des bandes dessinées à contrainte de lectures seront mis en valeurs : « Rotostrips » – exposition collective et expérimentale de The Hoochie Coochie dont le principe de mobiles de bande dessinée a été adapté au support papier –, et surtout « Rollmops » d’Olivier Philipponneau et Renaud Farace, bande dessinée d’aventure à lire dans bien des sens. Le scénario particulièrement expérimental de « Rollmops » est soutenu par un dessin composé de gravures sur bois restructurées sur ordinateur. Afin de rendre justice à la complexité de ces deux écritures, « Rollmops » fait l’objet d’un cahier de 16 pages en couleurs.
Outre ces travaux, le reste de la revue est constitué par une trentaine d’auteurs mélangeant piliers (Tarabiscouille, Gautier Ducatez, ManüManü…), greffes réussies (Paul M, Yoann Constantin…) et nouveaux arrivants parmi lesquels Nine Antico, Loïc Verdier, Tim Danko (Nouvelle-Zélande)…
À découvrir dans cette anthologie de 200 pages qui piquera au vif la curiosité de bien des lecteurs !
Le numéro 18 de la revue ne se départit en rien de ses prédécesseurs avec sa couverture sérigraphiée par Guillaume Soultages, ses nouveaux participants de haut vol (Nicolas Presl, Mandy Ord - valeur montante de l’underground australien-, et Yannis Macchia - Prix Töppfer 2005 -), sa lettre d’amour aux woodcut novels et autres tentatives du début du siècle oubliées de l’histoire du neuvième art (ManüManü). Sans oublier l’adaptation de nouvelles de l’écrivain russe Daniil Harms en 16 pages de papiers découpés tout en couleurs (Gérald Auclin), et bien évidemment les auteurs habitués de la revue.
Changement de format, mais non de formule pour la revue historique des éditions The Hoochie Coochie. Au sommaire, le lecteur trouvera non moins de 26 auteurs dont une large partie vient des quatre coins du monde (Allemagne, Australie, Canada, Corée du Sud...). Turkey Comix comporte aussi, entre autres participations remarquables, un stupéfiant travail en couleurs de Nicolas Presl, une nouvelle médiévale de Christopher Hittinger, une longue et exubérante histoire de Francis Bear par Gregory Mackay et une déclaration d’amour toute politique par LL de Mars. La couverture est l’œuvre du graveur et illustrateur Olivier Philipponneau (Le Ballon de Zébulon avec Alice Brière-Haquet chez Auzou), par ailleurs auteur dans cette revue ; la gravure intérieure est quant à elle de Choi Juhyun (Sous la peau du loup et Halmé chez Cambourakis). Soit un très grand cru pour clôturer ce qui s’avère être la première décennie de la revue.
Fidèle à sa formule mais s’affinant toujours au fil du temps, ce 20ème numéro de Turkey Comix, bientôt rejoint par un hors-série historique célébrant dix ans d’activité, confirme son ambition croissante de revue de création internationale en même temps que son rôle crucial de colonne vertébrale des éditions The Hoochie Coochie. C’est plus d’une trentaine d’auteurs qui se côtoient ici, représentant pas moins de sept pays, de la joyeuse potacherie au récit de genre, de l’adaptation littéraire au témoignage historique, de l’autobiographie à l’expérimentation graphique. La couverture en linogravure, toujours imprimée à la main par nos bons soins, est cette fois signée Tarabiscouille, tandis que Nicolas Presl s’empare de la gravure intérieure. De quoi patienter, on l’espère, jusqu’à 2013 et son numéro 21 qui s’annonce déjà gorgé d’invités exceptionnels.
Après une période de non-remise en question d’une formule installée, ce nouveau numéro deTurkey Comix marque, si ce n’est le franchissement d’une étape, au moins l’ouverture à tous les débordements possibles.
La pagination explose, les travaux prennent de l’ampleur, à la gravure s’adjoint la sérigraphie (pour la première fois à l’intérieur même de la revue). Sont au rendez-vous les auteurs fidèles au projet, tandis que quelques nouveaux venus s’installent sûrement et que des invités de poids en ajoutent à la folie du projet.
Avec son tirage augmenté pour épargner aux retardataires le désormais classique épuisé de fin d’année, Turkey Comix est plus que jamais l’ultime carte de visite des éditions The Hoochie Coochie. C’est en effet bien simple : que l’on vienne chercher les anciens, les nouveaux ou les prochains auteurs du catalogue, ils sont grosso modo tous présents dans ces pages, et la forme courte ne les empêche pas – bien au contraire – de briller de leur plus bel éclat.
À l’heure où pullulent à nouveau les collectifs dans des ouvrages à la maquette et à la fabrication toujours plus démonstratives, Turkey Comix s’en tient à sa ligne fière et radicale : un objet simple et peu cher engageant de nombreux savoir-faire artisanaux, une équipe d’auteurs conséquente selon une sélection rigoureuse valorisant avant tout les artistes « maison » et la jeune garde internationale peu publiée, pour constituer chaque année un des panels les plus représentatifs et les plus exigeants de la création contemporaine.
Forte de ces atouts non-négligeables et à contre-courant des approches marketing ambiantes, la position quelque peu réactionnaire de Turkey Comix n’est finalement qu’un moyen de réaffirmer la solidité et l’assise de ses parti-pris.
Toute revue a une histoire et quant à décider de l’intérêt de raconter celle-là, il aura suffi de replonger son nez dans la somme de ce qui a été défriché ces dix dernières années.
Alors que presque tous les numéros de Turkey Comix sont désormais épuisés, les éditeurs ont tout d’abord souhaité pérenniser l’existence d’une multitude de petits bijoux du format court en bande dessinée (auquel nous sommes éminemment attachés), à travers une sélection des contributions de la quasi-totalité de ses auteurs réguliers.
L’occasion aussi glisser un clin d’oil appuyé à l’ensemble des personnes qui ont contribué à faire exister cette aventure, sans laquelle The Hoochie Coochie n’existerait aujourd’hui tout simplement pas.
Une certaine histoire du fanzinat et de l’édition, enfin, car de par sa vocation à témoigner de sa curiosité dans un joyeux bordel, Turkey Comix aura essuyé différents plâtres, de la photocopie à l’offset quadri, des différentes techniques de gravures à la sérigraphie, de l’agrafe au "cousu/collé", en passant par la reliure japonaise.
256 pages pour une histoire technique et humaine, un impressionnant best-of et une poignée d’inédits, c’est finalement le minimum qu’on se devait d’accorder à l’anniversaire de Turkey Comix, projet fou désormais clairement identifié comme colonne vertébrale des éditions The Hoochie Coochie.
Broché avec jaquette xylogravée. Linogravure intérieure.
Présentation
Colonne vertébrale de The Hoochie Coochie, Turkey Comix donne à lire annuellement un florilège de la bande dessinée de création internationale. Une trentaine d’auteurs aux provenances diverses et aux écritures singulières, se retrouve dans ces volumes généreux et copieux. L’unicité de chaque exemplaire, rendue par l’impression artisanale des couvertures, est une preuve d’amour supplémentaire de The Hoochie Coochie pour ses auteurs talentueux et ses lecteurs curieux. Turkey Comix, récompensée du Prix de la bande dessinée alternative à Angoulême en 2008, espère vous émerveiller longtemps encore.
- Périodique Turkey Comix (Revue)
- Type Revue
- Numéros parus 7
- Identifiant du périodique 10641
- Page mise à jour le 14 février 2023