Gustave Flaubert Bibliographie

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Naissance et jeunesse

Gustave Flaubert est né le 12 décembre 1821 à Rouen, en Normandie, dans une famille bourgeoise. Son père, Achille-Cléophas Flaubert, était chirurgien-chef à l’Hôtel-Dieu de Rouen, ce qui exposa le jeune Gustave à un univers médical et scientifique dès son plus jeune âge. Il manifesta très tôt un intérêt pour la littérature et l’écriture, écrivant ses premières œuvres dès l’adolescence.

Carrière littéraire

Flaubert consacra sa vie à l’écriture après avoir renoncé à une carrière juridique en raison de problèmes de santé, notamment des crises d’épilepsie qui le marquèrent dès la vingtaine. Il s’installa dans la propriété familiale de Croisset, près de Rouen, où il rédigea ses œuvres majeures. Son style littéraire se caractérise par un souci obsessionnel du mot juste et une approche rigoureuse du réalisme.

Son premier grand succès littéraire fut Madame Bovary, publié en 1857. Ce roman fit scandale à sa sortie et valut à Flaubert un procès pour outrage aux bonnes mœurs, dont il fut finalement acquitté. Madame Bovary est aujourd’hui considéré comme un chef-d’œuvre du réalisme français.

Parmi ses autres œuvres majeures figurent Salammbô (1862), un roman historique situé dans la Carthage antique ; L’Éducation sentimentale (1869), qui explore les désillusions de la jeunesse ; et Trois Contes (1877), un recueil de nouvelles comprenant Un cœur simple, La Légende de Saint Julien l’Hospitalier, et Hérodias. Ces écrits témoignent de son immense talent pour mêler détail réaliste et profondeur psychologique.

Influences et relations artistiques

Flaubert fut influencé par des auteurs tels que Rabelais, Montaigne, Shakespeare et Cervantès, ainsi que par les romantiques comme Victor Hugo. Cependant, il s’opposa au lyrisme romantique en recherchant une objectivité rigoureuse dans son écriture.

Il entretint une correspondance prolifique avec plusieurs figures littéraires de son époque, notamment George Sand, avec qui il partageait une amitié intellectuelle profonde malgré leurs divergences idéologiques. Il échangea également des lettres avec Émile Zola ou encore les frères Goncourt. Ces échanges témoignent de son engagement dans le milieu littéraire du XIXe siècle.

Mort et postérité

Flaubert décéda le 8 mai 1880 à Croisset, victime d’une hémorragie cérébrale. Sa mort marqua une grande perte pour la littérature française. Aujourd’hui, il est considéré comme l’un des plus grands écrivains français, ayant marqué son époque par sa quête inlassable de perfection stylistique. Ses œuvres continuent d’être étudiées et admirées pour leur profondeur psychologique et leur précision narrative.