Cruelles saisons
Fables (Panini)

Cruelles saisons Critique de Thomas Clément

Parution: 27 novembre 2008
3 éditions recensées
La bataille de Fableville a permis aux Fables de continuer à exister au milieu des Communs, mais les résultats des élections apportent leur lot de bouleversements dans les affaires de la communauté. Alors que l’on découvre le passé de Bigby Wolf, (…)

Les Fables, ce sont ces personnages des contes traditionnels de notre enfance. Contraints de fuir devant les attaques du mystérieux Adversaire, ils se sont réfugiés à Fableville, un quartier de New York City rendu invisible pour les humains normaux, où ils se sont organisés en communauté.

Il faut reconnaître à Bill Willingham un véritable talent de scénariste. Parti d’une liste de personnages plus ou moins connus de la littérature enfantine et des contes de fées (Blanche Neige, le Grand Méchant Loup, le Prince Charmant, Frau Totenkinder, Baba Yaga), il réussi à mettre en place une petite société où tout le monde trouve sa place ( Blanche Neige utilise ses talents d’organisatrice comme adjointe au maire de Fableville, le Gand Méchant Loup, sous sa forme humaine, se charge des opérations de sécurité de la ville). Comme si chacun des contes de fées que racontaient les grand-mères au coin de l’âtre n’étaient finalement que les morceaux dispersés d’une grande histoire globale.

Dans ce cinquième tome (sixième si l’on tient compte du hors-série cartonné Fables : 1001 nuits de Neige), Willingham et Tony Atkins aux crayons s’attardent quelque peu sur Cendrillon (au restaurant avec Blanche Neige et Eglantine, les deux autres épouses du Prince Charmant, elles mettent en commun leurs impressions sur le séducteur) avant de nous narrer un exploit de Bigby Wolf pendant la Seconde Guerre Mondiale. La seconde partie de cet album à tiroirs, dessinée par Mark Buckingham se focalise quant à elle sur l’élection du Prince Charmant comme nouveau maire de Fableville. Son arrivée causera quelques bouleversements comme le départ de Bigby Wolf et son remplacement évident par La Bête.

Assurément, Fables est une série qui compte, tant pour ses idées originales et ses surprises que pour son graphisme des plus agréables.

Par Thomas Clément.