
La malédiction de Gathia Critique de Thomas Clément
Red Sonja, jeune femme au physique très avantageux et à la chevelure flamboyante taille, découpe et transperce sans état d’âme hommes, démons et sorciers qui se mettent en travers de sa route. Une sorte de Conan le Barbare au féminin, les deux personnages sont d’ailleurs les créations les plus connues du romancier Robert E. Howard.
Prenant leurs distances avec le mythe rebattu, Michael Avon Oeming et Mike Carey scénarisent donc une épopée dédiée à la gloire de la jolie rousse qui devra affronter le tyran de la cité de Gathia pour libérer à la fois ses habitants, qui vouent un véritable culte à leur dirigeant, et les populations environnantes, considérées comme inférieures. Allégorie anti-raciste, anti-colonialiste et anti-cléricale dessinée par le philippin Mel Rubi, cet album a priori destiné à un public de jeunes garçons intéressé par une belle rousse dans un bikini en cote de maille peut aussi se lire comme une critique de la politique gouvernementale américaine.