Lore Olympus 9 Critique de Luna Varenne
Il y a des histoires qui nous suivent longtemps, comme un parfum de mythe et de modernité mêlés. Lore Olympus, c’est exactement ça : un mythe grec transposé dans un univers pop et flamboyant, où les dieux portent des costumes sur mesure et des émotions à fleur de peau. Avec ce neuvième tome, Rachel Smythe poursuit son épopée romantique avec une intensité toujours aussi envoûtante.
Perséphone et Hadès, enfin réunis, règnent désormais sur les Enfers. Mais rien n’est jamais simple, même pour les immortels : les intrigues olympiennes, les blessures du passé et la reconstruction d’un royaume en ruines viennent troubler leurs retrouvailles. Ce que j’aime ici, c’est la façon dont Smythe fait vibrer ses personnages — derrière la mythologie, on sent la fragilité, la passion, les doutes. Perséphone, surtout, gagne une profondeur bouleversante : reine malgré elle, elle apprend à apprivoiser sa force, à se définir au-delà des attentes maternelles ou divines.
Graphiquement, c’est toujours un émerveillement. Ces aplats de couleurs saturées, ces contrastes entre le bleu nuit des Enfers et les teintes rosées de Perséphone… chaque planche est une émotion visuelle. Et les ajouts exclusifs de cette édition papier — les croquis inédits en fin de tome — prolongent ce plaisir d’immersion.
On retrouve ici tout ce qui fait le succès de Lore Olympus : une écriture sensible, un regard contemporain sur les mythes, et une sincérité désarmante dans la façon d’aborder l’amour, le consentement, la puissance et la guérison.
C’est un récit d’émancipation enveloppé de romantisme et de tragédie, mais avec cette note de douceur qui empêche la noirceur de tout engloutir.
Rachel Smythe continue de tisser, tome après tome, une fresque à la fois mythologique et profondément humaine. Ce neuvième volume confirme qu’elle a su créer bien plus qu’une romance divine : un véritable univers émotionnel, où chaque lecteur peut trouver un éclat de soi.
À lire le cœur grand ouvert — et à relire, juste pour savourer les couleurs.