Petits crimes contre les humanités
Oneshot

Petits crimes contre les humanités Critique de Thomas Clément

Parution: 4 mai 2006
1 édition recensée
Salles de cours fermées, sans clé, ou sans électricité, ou sans chaises, ou sans prof, ou sans étudiants, ou sans rien.Amphithéâtres déserts et taggés, préfabriqués provisoires devenus définitifs, bibliothèques barricadées, ordinateurs détraqués, (…)

Même si les deux activités présentent des points communs, rares sont les scénaristes de bande dessinée qui sont aussi romanciers. Pierre Christin est de ceux-là, en publiant sont cinquième roman, un policier qui devrait ravir ses fans. Qualifié de roman universitaire, Petits Crimes contre les humanités relate en effet les problèmes d’une faculté de Lettre et Sciences Humaines de province aux prises avec une série d’e-mails dénonciateurs et anonymes.

Mais tout ceci n’est qu’un prétexte pour l’auteur. Prétexte tout d’abord pour brosser un tableau acide, plein d’humour et parfois cruel du monde universitaire français. Prétexte aussi pour parler d’art et de peinture. Prétexte enfin pour s’essayer à l’écriture d’un roman dans la lignée de ceux de David Lodge et Alison Lurie, où l’humour distancié et typiquement anglo-saxon fait merveille. Trois bonnes raisons pour faire de ce roman votre polar de l’été.

Petit clin d’œil de la part de Pierre Christin : ce tableau représentant Staline en compagnie de deux enfants, qui intervient dans Le Long Voyage de Léna dessiné par André Juillard, apparaît aussi dans le roman.

Par Thomas Clément.