
Super sexy roller Critique de Vivien Arzul
La bande bande dessinée pour adulte, qu’elle soit érotique ou pornographique, s’est vue avec le temps gagner sa place dans le paysages du neuvième art avec des d’illustres auteurs comme Serpieri ou Milo Manara. Cependant, ce genre peine à convaincre ou séduire les amateurs de phylactères.
Artur Laperla, connu pour son travail en bande dessinée jeunesse, a décidé de mettre son humour et son dessin candide au service de l’érotisme pour nous offrir un héros phénoménal.
L’histoire en deux mots :
Melvin, ce prénom est sur toutes les lèvres, il est prononcé avec envie, timidité et désirs. Ce bellâtre musculeux et masculin n’a pas besoin de dire un mot pour faire succomber la gente féminine et leur donner du plaisir au fil d’aventures aussi rythmées que voluptueuses.
Le scénario :
Il est vrai que l’érotisme et les scénarios élaborés vont rarement de paire et Melvin ne déroge pas à la règle, mais il y a quelque chose de fascinant chez ce personnage qui rend ses rencontres prétexte à la bagatelle attrayantes.
Le scénariste à eu la bonne idée de ne pas donner la parole à son personnage, renforçant son charisme et son aura auprès de la gente féminine, il fait de Melvin un séducteur presque malgré lui.
La bande dessinée a beau être érotique, elle se veut entre les lignes une belle déclaration d’amour aux femmes et à leur plaisir. En effet, même si Melvin a pour but de les faire tomber comme des mouches, il pense avant tout à leurs jouissance et se veut plus un partenaire qu’un mâle alpha enchaînant les conquêtes.
Melvin est ici dans chacun des tomes l’objet du désir et se voit toujours au centre de situations aussi cocasses que surprenantes qui sont un prétexte pour user de son irrésistible charme.
Le dessin :
Artur Laperla est aussi à l’aise dans le registre jeunesse qu’érotique et il parvient sans bouleverser son trait à mettre à mettre une distance entre ses oeuvres. Bien que son style soit assez cartoonesque, il parvient avec beaucoup de réussite à donner l’ambiance érotique voulue à sa série, avec les nombreuses jeunes filles qui, sans être vulgaires, dégagent un côté pin up qui renforce l’aspect luxurieux. Indéniablement les scènes d’amour sont réussies, réalisées avec un peu de pudeur, mais restent assez suggestives pour laisser vagabonder le désir du lecteur. De plus, bien que les performances de Melvin en tant qu’amant sont largement bien montrées, elles restent crédibles et l’auteur ne tombe donc pas ici dans une parodie.
Ces dernières sont appuyées par un découpage très aéré qui montre l’intensité des ébats et leur simplicité.
La galerie de personnages croisés au long de la série est savoureuse, certains personnages masculin ont des têtes impayables, mais c’est surtout Melvin qui crève les planches avec son charisme hors du commun.
Melvin est une chouette curiosité qui ne renouvelle pas le genre mais qui se veut un bel ambassadeur de l’érotisme en bande dessinée. Que ce soit avec son humour sous-jacent ou son personnage ultra charismatique, cette série à tout pour plaire que l’on soit en recherche d’une lecture détente ou coquine.