
Envers du décor (L’) Critique de Vivien Arzul
Youtube est devenue en une décennie la plateforme incontournable de la production vidéo. Avec le temps, beaucoup de ses principaux acteurs amoureux du neuvième art ont mis leurs talents d’écriture au service du neuvième art, c’est le cas de Cyprien avec Roger et ses humains ou encore Nota Bene avec ses albums reprenant ses vidéo abordant l’Histoire avec humour et rigueur chez Soleil.
Cette maison d’édition édite de nouveau l’expérience avec Le monde à l’envers.
L’histoire en deux mots :
On retrouve avec plaisir les personnages iconique des deux créateurs, Viviane et Antho, Sidney ou encore la fameuse Josette à travers une série de gags reprenant les plus célèbres vidéos de parodie télévisée.
Le scénario :
La bande dessinée est un condensé des vidéos les plus connues et appréciables de Jenny et Valentin. Les fans des deux créateurs se trouveront en terrain connu et les néophytes auront ici une bonne porte d’entrée à un univers pétillant et haut en couleur.
Romain Pujol ne s’encombre à présenter les personnages, mais ces derniers provenantsde parodies d’émissions, le lecteur trouve vite ses marques dans cet univers riche. Le scénariste jongle astucieusement entre les histoires, et les protagoniste permettent de découvrir naturellement cette galerie pléthorique de personnages.
Le rythme de l’album est bien pensé, Romain Pujol altérant les simples strips aux gags de plusieurs pages, parvenant dans la plupart des cas à retranscrire la grande force comique d’une situation. On s’attache à certains comme Antho, ce gamin timide, assorti de sa mère foldingue qui se refugie dans les jeux vidéo et qui nous fait rire par sa maladresse.
Le scénariste utilise judicieusement le support vidéo pour faire évoluer les personnages différemment et les accompagner dans des coulisses que les amateurs ne connaissent pas
Le dessin :
Horne a su saisir l’essence même des personnages de Jenny et Valentin, on retrouve leurs mimiques, leurs postures, le dessinateur. Le travail de reproduction des personnages de fiction est parfait, avec une mention spéciale pour le personnage de Josette et son explosivité et sa folie.
Le dessin ado/adulte fait penser un peu à celui à l’univers de Seth MacFarlane, le créateurs d’American Dad notamment et colle parfaitement à l’univers déjanté du support vidéo d’origine.
Le dessinateur joue avec la mise en page alternant strips, cases complètes et pleines pages contenant parfois des jeux qui cassent un peu la lecture mais surprenant agréablement le lecteur.
La mise en couleur chatoyante a su capter l’essence et la force de l’univers des créateurs pour les retranscrire fidèlement tout au long de l’album.
Le monde à l’envers en bande dessinée est une occasion de découvrir le travail des deux youtubers, c’est aussi une prolongation de leurs vidéos et donne à leurs personnages une tout autre dimension. Sans être révolutionnaire, ce tome est rafraîchissant et se montre être une lecture plaisante et pleine de bonnes idées.