
Genshiken 1 Critique de Thomas Clément
Première rentrée à l’université pour Kanji Sasahara. Et au Japon, la rentrée universitaire, c’est aussi l’inscription dans un club. Photographie, mah-jong ou astronomie, tous les hobbies sont représentés, Kanji se retrouve, presqu par hasard, enrôlé dans les rangs du Genshiken, le "club d’étude de la culture visuelle", qui regroupe les quelques otakus purs et durs de l’école.
Kio Shimoku a centré son récit sur un petit groupe de geeks passionnés de la culture manga, dont les seules occupations semblent être les jeux vidéos et la lecture de fanzines pornographiques s’inspirant des séries manga en vogue, ces fameux dôjinshi polissons qui intéressent tant Kanji. Usant du second degré (l’auteur a même été jusqu’à créer de toutes pièces un manga culte nommé Kujibiki Unbalance) et foisonnant de références, l’humour dont fait preuve Genshiken n’est pourtant pas son seul intérêt. Pour nous autres occidentaux peu au fait des habitudes nippones, ce manga est aussi un documentaire parodique sur la culture manga au pays du soleil levant, avec ses conventions gigantesques, ses cosplay démesurés, et surtout la visite d’Akihabara, le quartier de Tôkyô entièrement spécialisé dans l’électronique, les jeux vidéos et les produits dérivés.
Un manga que nous vous conseillons, d’autant plus que que le dossier complétant chaque volume vous permettra de faire le point sur les références et les allusions croisées au fil de la lecture, afin de ne manquer aucune des private jokes dont il regorge.