La règle du jeu
Boys (The)

La règle du jeu Critique de Carole d’Anvers

Parution: 11 septembre 2008
1 édition recensée
Violent, insolent et ironique, The Boys n’hésite pas à briser l’image idéaliste que l’on peut avoir des super-héros. Dans un monde où ces derniers prolifèrent, une équipe de la CIA est chargée de les surveiller. Des agents qui règlent souvent les (…)

Dans une société où les super-héros existent, qui peut faire en sorte qu’ils n’outrepassent pas leurs droits et respectent leurs concitoyens normaux ? Quelqu’un de pire qu’eux, qui se chargera de les surveiller, de les contrôler, et éventuellement d’éliminer les plus néfastes. Voilà la lourde tâche de Billy Butcher et ses petits copains. Et ils ont du pain sur la planche car sous une respectabilité de façade, les gugusses en costumes moulants sont arrogants, irrespectueux de leur prochain, pervers et sadiques.

Publié sous le label Dynamite, cet album n’est peut-être pas la bombe que l’on veut nous faire croire, mais le ton acide de Garth Ennis et sa vision décalée d’un univers où les super-héros cohabitent tant bien que mal avec une population de civils sans super-pouvoirs vont tout de même vous faire passer un bon moment au lecteur. L’idée n’est pas neuve (Alan Moore avait, le premier, développé une réponse à la question "Who watches the Watchmen ?"), mais le traitement dynamique de Darick Robertson et les idées radicales et drôles de Garth Ennis renouvellent le genre avec force.

Par Carole d’Anvers.