Autre côté (L')
Vito

Autre côté (L’) Critique de E. Aubague

Parution: 6 février 2013
1 édition recensée
Aux frontières d’un monde mythique Giuseppe est projectionniste itinérant, sillonnant les routes de Sicile dans sa Dodge de l’armée. On lui remet un jour la bobine d’un film amateur intrigant : on y voit un centaure et un faune des plus (...)

Guiseppe Amarino aime le cinéma, dans les années 1930, il était l’assistant réalisateur de Mario Camerini, célèbre réalisateur italien. Dix ans plus tard, la Seconde Guerre Mondiale est passée par là et Guiseppe, n’est plus qu’un simple projectionniste itinérant en Sicile. Mais malgré tout, il adore faire découvrir chaque jour à un village différent de grands chefs-d’œuvres du cinéma, cela lui permet de croiser régulièrement la belle Carlotta. Un soir, un montagnard l’interpelle et lui confie la bobine d’un film qui aurait été réalisé à la fin des années 1920. Ce film inconnu constitue pour lui une véritable révélation : il trouve les effets spéciaux remarquables, notamment le faune et le centaure. Cependant il n’est pas le seul que ce film obsède. Le jeune et étrange Vito s’y intéresse aussi de près, tout en cherchant à fuir une famille qui le renie tout en le recherchant agressivement.

Eric Stalner est un auteur depuis longtemps confirmé, et il développe dans cet album un univers où se croisent et s’entremêlent l’onirisme et la réalité. Le dessin est tout simplement superbe, ses aquarelles sont époustouflantes, et on n’imagine pas meilleure illustration pour ce scénario, qui nous plonge au cœur des années 1940, dans les intrigues des grandes familles siciliennes.

Le scénario, également de Stalner, est lui-même très abouti, il dévoile sans complètement dévoiler, en laissant toujours le lecteur dans une sorte d’incertitude, et nous laisse carrément sur notre faim à la fin de ce premier tome. Vivement la suite !

Par E. Aubague.
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