Voulez-vous m'épouser ?
Royaume (Le)

Voulez-vous m’épouser ? Critique de Capitaine Carotte

Parution: 4 mai 2012
1 édition recensée
Anne n’en peut plus. Elle a beau faire tout ce qu’elle peut pour l’en dissuader, François le forgeron s’obstine à la courtiser. Mais il a beau s’ingénier à trouver toutes sortes de stratagèmes, la belle s’accroche farouchement à son indépendance (…)

En à peine trois ans, "Le Royaume" a réussi à s’imposer comme une des séries phares du journal Spirou.

Toujours dans son ambiance toscane, la série de Benoît Feroumont, qu’on avait découvert sur "Wondertown", nous conte toujours la vie quotidienne d’Anne, tenancière d’une auberge offerte par le roi lui-même. Dans ce tome 4 intitulé "Voulez-vous m’épouser ?", François, le forgeron amoureux fou aux muscles, à la gentillesse et à la naïveté surdimensionnées, continue de courtiser inlassablement Anne. Cette dernière, farouchement accrochée à son indépendance, passe donc ses journées à le rembarrer. Mais sous son air pas intéressée, l’arrivée de Candice, rivale déclarée pour le cœur de François, nous montrera que Anne n’est finalement pas si insensible au charme du massif forgeron.

Feroumont réussit de jolies prouesses graphiques dans sa série. Les personnages sont attachants, avec des "tronches" succulentes, notamment celle du roi, et un vrai travail est fait sur les expressions de visages qui donnent une vraie empathie pour les héros. Les décors et l’ambiance ne sont pas en reste : sans illustration détaillée du Royaume ni de vues incroyables sur le château ou la ville qui l’entoure, l’auteur arrive à faire transpirer sa BD de l’époque Renaissance et du soleil d’Italie dont il s’est inspiré pour son Royaume.

Au niveau dialogues et scénario, c’est frais, c’est rigolo (particulièrement les interventions des oiseaux, car oui ! les oiseaux parlent dans le Royaume), c’est parfois fleuri au niveau du langage (et donc à ne pas mettre dans les mains des plus jeunes). Sous forme d’histoires courtes, cette quatrième levée du Royaume est une comédie parfois romantique, mais surtout humoristique et dépaysante, une des pépites des éditions Dupuis de ce début de décennie.

Par Capitaine Carotte.