Chers voisins
Chers voisins

Chers voisins Critique de Capitaine Carotte

Parution: 18 mai 2012
1 édition recensée
La vie en société présente sans doute bien des avantages. Mais ils ont un coût : Le Voisin. Sournois, procédurier, pingre, hypocrite, bruyant ou râleur, il a l’air d’avoir été conçu pour nous pourrir la vie. Ce qu’il fait d’ailleurs avec une (…)

Après des soirées parfois difficiles avec les voisins dans les fêtes éponymes, il est temps de rire un peu à leur dépens. C’est ce que nous promettent Gilles Dal et Philippe Bercovici dans l’album "Chers voisins", recueil d’histoires courtes sur les problèmes de voisinages publiées dans le journal Spirou.

Plutôt que d’avoir des héros récurrents, chaque saynète introduira de nouveaux protagonistes, et cela à l’époque moderne aussi bien qu’à travers les âges. On retrouvera donc, dans le désordre, des esquimaux, des barbares, des hommes de Cromagnon, la cour du roi Louis XIV, des mafiosi, j’en passe et des meilleurs ! Graphiquement cela reste du Bercovici pure-souche : trait très nerveux ayant faussement un air de "fait à l’arrachée", très proche de ce qu’on retrouve dans les femmes en blanc, on a plaisir de le voir dessiner autre chose que des blouses blanches. Petit point noir au tableau : les couleurs de Brigitte Findakly et Catheline ne nous ont pas convaincues : plutôt fades, uniquement faites d’aplats et avec de nombreux arrière-plans monochromes.

Scénaristiquement, on n’éclate pas de rire à la lecture. Non l’humour répandu par Dal est plus fin, usant certes parfois de comique visuel, mais c’est dans celui des dialogues qu’il est le plus efficace, notamment par le non-sens apporté dans les histoires se déroulant dans des époques non contemporaines. Sans être d’un génie comique, la lecture de cet album vous apportera un peu de sérénité sur votre situation locative et de bonne humeur, en cas de mauvais voisinage... ou pas, d’ailleurs.

Par Capitaine Carotte.