Reine Indécise (La)
Beauté

Reine Indécise (La) Critique de Capitaine Carotte

Parution: 16 mars 2012
1 édition recensée
La beauté de Morue ayant conquis le coeur du roi, la voilà donc reine. Mais elle s’avère rapidement incapable de s’intéresser aux affaires du royaume, et, malgré les efforts de la laide mais spirituelle princesse Claudine, le roi et la cour (…)

Prévue en trois volumes, l’histoire de Morue continue quelques mois seulement après le tome 1 dans "La reine indécise". La beauté de Morue, que lui a offerte la fée Mab, a réussi à gagner l’amour du roi, qui a transformé Morue la souillon en la Reine Beauté. Si la princesse Claudine, d’une perspicacité rare mais assez laide, essaye de gérer au moins le pays, le reste de la cour et le roi semblent plus interessés à ses caprices que de s’occuper de la guerre en cours.

Le scénario d’Hubert reste dans cette suite de haute volée. Outre les tas de références empruntées aux codes du roman des chevaleries et des contes de fées, il a aussi su faire varier le focus porté sur Morue. Si dans le premier tome, on était pris de pitié et de compassion pour la pauvre mocheté et que sa vengeance pouvait être comprise, on se rend compte peu à peu de sa méchanceté dans ce deuxième album, pour finir par la détester.

La paire de dessinateurs Kerascoët nous a encore livré un ovni graphique, dans un style qui n’est pas sans rappeler les illustrations anciennes de livres de contes, et donc complétement en adéquation avec le propos. Le trait fin, les aplats de couleurs dans des gammes de couleurs "à l’ancienne", on a enfin l’impression de ne pas lire un album déjà vu cinquante fois.

Série nominée au dernier festival d’Angoulême, son deuxième tome confirme tout le bien qui émanait du précédent opus. Le climax final de l’album nous tient en haleine pour le final attendu de ce tryptique, avec cette question : aimerons-nous au final cette Beauté fatale, ou la détesterons-nous ? Aucune idée de la réponse que vont nous apporter les auteurs, et c’est finalement ça qui est excitant dans la lecture de "La Reine indécise".

Par Capitaine Carotte.