Chômeur et sa Belle (Le) 1 Critique de Capitaine Carotte
Après Sandawe, c’est au tour de Media Participations de se lancer dans le crowfunding via My Major Company BD... "Le Chômeur et sa Belle" de Jacques Louis, qui bénéficie d’une visibilité quasi hebdomadaire dans Spirou, a été le premier album à remporter la queue du Mickey, enfin du Spip plutôt, car il a réussi à convaincre les internautes de co-financer l’album avec les éditions Dupuis.
Dans une autofiction, l’auteur met sur le devant de la scène sa vie de couple, elle grosse bosseuse et lui feignasse finie, dans une série de gags allant d’une page à des histoires de quelques planches, le tout se suivant pour raconter une histoire séquentielle sur l’ensemble de l’album. Avec au menu les parents, le pote qui s’incruste, le collègue relou et pour finir l’ex-copine rivale.
Pour ce premier album de Jacques Louis, on remarquera quelques maladresses graphiques, qui s’estompent tout naturellement au fil des pages. On ne demande de toute façon pas à la série de nous montrer des vues en perspective de la cathédrale de Reims... On aurait tout de même aimé, pour plus de diversité, avoir moins de plans américains, qui représentent environ 80% des vignettes, ce qui rend les personnages souvent raides comme des I et affadit certaines situations qui auraient mérité d’autres angles de vue et plus de décors pour s’identifier aux héros.
Au niveau scénaristique, l’auteur a voulu placer beaucoup de situations émotionnelles, voire limite larmoyantes, qui au final brouillent un peu le propos sans vraiment donner de l’empathie aux protagonistes. Les situations comiques sont beaucoup plus convaincantes et font quant à elles souvent mouche pour les adulescents et adultes en tout genre. Nous avons particulièrement apprécié les échanges entre la Belle et sa belle-mère, qui ne se souvient jamais d’elle, et qui sont savoureux.
La lecture du "Chômeur et sa Belle" nous a laissé une impression mitigée, mais nous a donné envie de voir ce que pourrait donner un second tome avec plus d’expérience... Ça tombe bien, le deuxième volume vient déjà d’obtenir son financement par les membres de MMC BD !