Battle Pape
Oneshot

Battle Pape Critique de Thomas Clément

Parution: 10 juin 2010
1 édition recensée
Les démons de l’enfer ont envahi la terre et s’y sont taillé un empire. Désormais, la sécurité du monde dépend de Battle Pape, pape hors normes, buveur et paillard, dont le comparse juvénile est un certain Jésus Christ. Loin des clichés sur le (…)

De prime abord, Battle Pape passerait facilement pour une fausse bonne idée lancée à l’issue d’une soirée bien arrosée. Après l’historique Les nouvelles aventures de Jésus et le jubilatoire, quoique répétitif Jésus : La Terreur des zombies, les éditions Stara enfoncent en effet le clou avec Battle Pape, qui présente un souverain pontife doté de super-pouvoirs et d’un corps body-buildé, affublé d’un side-kick candide en la personne de Jésus-Christ. Fumant le cigare, peu regardant sur l’amour qu’il doit porter à son prochain, mais prêt à tout lorsqu’il s’agit de connaître bibliquement sa prochaine, ce Pape défroqué et porté sur la bouteille va devenir le protecteur de l’orphelin et, surtout, de la veuve.

Et pourtant, malgré le côté convenu de cette blague de potache, le scénariste Robert Kirkman parvient, sur plus de trois cents page, à donner du souffle à son héros. Parti en croisade contre les démons de l’enfer qui ont obtenus le droit de vivre parmi les humains, ce Pape prêt à la baston, comme tout bon super-héros, qui se respecte nous tient en haleine du début jusqu’à la fin, notamment par la galerie de personnages secondaires qui le peuple. Ah ! Ce pauvre Jésus-Christ qui s’est fait voler la vedette le jour de son anniversaire par le Père Noël ! Et cette vieille dame acariâtre, qui finira par succomber au charme d’un Pape grivois et paillard !

Seul petit regret, qu’il convient toutefois de signaler : Les dessins de Tony Moore, qui avaient bénéficié de la couleur dans la version américaine, sont reproduits en noir et blanc, avec un rendu parfois très sombre. Mais, avec un prix finalement peu élevé en regard du nombre de pages et du tirage, ne boudons pas notre plaisir avec cet album que nous vous recommandons chaudement.

Par Thomas Clément.