Relation Cheap
Oneshot

Relation Cheap Critique de Vivien Arzul

Parution: 13 janvier 2016
1 édition recensée
Depuis Internet, c’est bien plus facile d’aller sur YouPorn mais ça n’a pas rendu les rapports amoureux plus simples ! Une relation à travers des écrans plats est-elle vouée à rester platonique ? Faire le même métier, ça permet de choper plus (...)

Davy Mourier n’est pas seulement auteur de bd, c’est aussi un scénariste de série et un présentateur tv. Ce touche à tout de génie nous offre aujourd’hui son nouvel album sur un thème qu’il affectionne beaucoup : les relations amoureuses. Un thème abordé précédemment dans "41 euros pour une poignée de psychotrope" et " 50 francs pour tout" .

Pour cela il va être épaulé d’Elosterv, une jeune blogueuse talentueuse, qui a participé à plusieurs albums au sein de collectifs. Les deux auteurs nous posent avec humour un questionnement intéressant : les relations amoureuses sont elles devenues plus simple depuis l’avènement d’internet ?

L’histoire en deux mots : les deux auteurs sont mis en scène et dialoguent avec humour par écran interposé sur leur vision différente de l’amour, du sexe et de la perte de l’autre.
De plus ils vont échanger leurs différents travaux sur ces sujets qui appuient leurs opinions, et ainsi se découvrir, entre rire et émotions.

L’idée de départ est formidable, car même si le sujet principal de l’album semble avoir été traité cent fois, l’angle qu’ils ont choisi est inédit. Le lecteur est au milieu d’un affrontement entre d’une part, les idées romantiques et fatalistes de Davy (en effet pour lui l’amour rime inévitablement avec souffrance), alors que d’autre part, Elosterv a une vision plus trash et épicurienne de la chose. De surcroît, chacune des petites histoires présentes dans le tome sont touchantes et peuvent faire écho au vécu des lecteurs. Enfin, l’humour omniprésent dans l’album apporte un plus indéniable, même si certains le trouveront impertinent.

Les dessins, des deux auteurs, sont assez similaires, du moins sur les phases de dialogue. Cela apporte une cohérence graphique très agréable. Chaque petite histoire peut avoir un tracé légèrement différent de ceux de la trame principale, mais ne jure pas avec le reste de l’album. Celui-ci permet davantage aux lecteurs de se plonger dans cette parenthèse. Leurs deux styles collent parfaitement à l’univers de l’album, le tout appuyé par une mise en couleur harmonieuse.

Les deux auteurs, nous proposent un bien bel album, qui plaira aux fans de Davy Mourier, aux amoureux déchus, aux passionnés ou non de bd, tant le sujet rassemble et fait écho à nos vie.

Par Vivien Arzul.
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