Vaste le ciel

Un voyageur sans attaches, un peu philosophe, un peu charlatan, arrive un beau jour dans une auberge de montagne, tenue par une femme seule qui s’occupe également de sa jeune soeur Karen, de son petit frère Heikichi, et du grand-père. Karen est à l’âge où une jeune fille s’éveille à l’amour. Heikichi est à celui où un petit garçon a besoin d’un père. Le voyageur les entraîne dans un monde merveilleux, à chercher des oeufs de renards parmi les galets de la rivière et à parler avec les oiseaux. Les drames ne sont pas absents, mais semblent la matière même du bonheur. Avec cette bande dessinée philosophique et poétique, Suzuki Oji atteint un point qui paraîtra presque miraculeux au lecteur occidental, au carrefour d’" Alice au pays des merveilles " et du " Grand Meaulnes ", où les mythes japonais et les mythes occidentaux se rencontrent. Un conte moderne mais intemporel, une invitation à laisser parler la pureté de l’enfant en soi.