Dernière des salles obscures (La) Série

Comment peut-on écrire une autobiographie sincère alors que, tout ce temps qui nous rapproche de la mort, nous n’arrivons qu’à nous mentir à nous-mêmes ? Personnellement, j’avoue ne me sentir capable que de raconter l’histoire de mon existence. Pas sa vérité, juste l’histoire. Ce sera donc une autobiographie romancée. Et pour pouvoir l’écrire, je préfère savoir qu’elle sera aussi mensongère.

Si la bande dessinée adulte peut se caractériser par la maturité de son propos et de sa maîtrise graphique, par sa profondeur psychologique, par l’émotion et la réflexion qu’elle suscite une fois le livre refermé, nul doute que La dernière des salles obscures, de Denis Lapière et Paul Gillon, correspond en tous points à cette définition. Un roman graphique d’une qualité exceptionnelle.